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Cours de guitare électrique

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Yannick HARDOUIN
Robin LEMONNIER
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Quessoy
Sévignac

Horaires de cours

à convenir en début d’année scolaire

Tarifs

Selon tarifs annuels

 

La guitare électrique

Mon royaume pour une guitare

On peut aisément prêter ce titre au Roi-Soleil, au roi gitan Django, ou bien encore à tous les Kings, de BB à Elvis, en passant par Freddy, sans oublier notre God Clapton for ever. Bref, la guitare est devenue un instrument incontournable dans l’expression de toutes les musiques.

Du haut de nos six cordes, 3000 ans de musique nous contemplent. Napoléon Coste, guitar héros de la fin du 19ème siècle ne contredira pas. Depuis l’Antiquité, la guitare et ses ancêtres participent à toutes nos fêtes. Des scènes populaires aux salons huppés, elle accompagne tous les chants et toutes les danses. Django, génie analphabète, côtoie ainsi Alexandre Lagoya, professeur au conservatoire. J. Phil Smets (Johnny) se souvient mal de son premier prix de guitare classique (véridique) mais il a dû y trouver son rock puissant et expressif.

 

L’histoire de la guitare électrique

Passons sur la préhistoire, nous sommes en 1550, Ronsard touche volontiers sa guiterne,  elle possède quatre cordes. Un siècle plus tard, Corbetta ramène d’Espagne une guitare à cinq cordes. Le Roi-Soleil s’en régale et donne la guitarite à tout Versailles (1556). Un peu en repli face au clavecin de Bach et au piano de Mozart, elle resurgit avec six cordes vers 1750 dans sa version dite romantique. Elle console l’âme torturée de Schubert et donne à Berlioz des idées fantastiques. Pendant ce temps, les cowboys poussent leurs troupeaux vers l’Ouest, leurs danses animées demandent à la guitare un volume important, une sonorité brillante, des basses profondes. Les Américains produisent alors des modèles dreadnaught à cordes métalliques fort tirant capables de répondre à ces exigences.
En 1930, l’électricité augmente le volume et grâce à Gibson et Rickenbacker, les premiers solistes font sonner leurs chorus dans les big bands. L’ampli étant de mise, il devient partie intégrante de l’instrument avec Léo Fender , qui en 1950, ose la solidbody avec les modèles Telecaster puis Stratocaster. Le rock n’a plus qu’à surgir au détour d’un studio à Memphis ou Chicago. Au hasard d’un ampli poussé à fond, le son sature un peu, puis vers 1970, Jimy Hendrix branche une fuzz, puis deux, puis une wha, une rotovib, un flanger…
Trente ans plus tard, le geyser de notes à puissance cataclysmique fait partie du décor du hard rock pour Steve Vaï qui distille des phrases époustouflantes, surgies des entrailles du monde en direction d’on ne sait quelle planète. La guitare branchée sur ordinateur, comme le permet le système Midi, nous montre peut-être les chemins du futur.

Les techniques de jeux

Le médiator
Tenu dans la main droite, c’est à l’origine un petit bout d’écaille animale ou synthétique. On joue en battements sur toutes les cordes pendant que la main gauche effectue des positions d’accords. C’est la guitare battante d’Arlequin, destinée surtout à l’accompagnement. Franck Gambale développe à partir de cette technique rudimentaire une virtuosité inattendue, le sweeping.
Dans le cross-picking, à force d’aller-retour, le médiator permet une imitation du jeu d’arpège propre au style classique.

Le tapping
Le Hammer consiste à jouer une note en frappant une corde avec un doigt de la main gauche sans mettre cette corde en vibration avec la main droite. Le Pull off est toujours réalisé sur une corde avec la seule main gauche, à partir d’une note jouée sur le manche vers une note plus grave frottée ou non. Hammer + Pull off = Tapping. Les notes sont obtenues avec une seule main en tapant directement sur le manche. La main droite peut jouer une partie mélodique. Les deux mains procèdent soit en alternance sur les mêmes cordes, soit dans des mélodies indépendantes sur des cordes différentes. C’est le double Hand Tapping de Stanley Jordan permettant d’utiliser la guitare avec les deux mains, un peu comme un piano.

Le bending
Exécuté à la main gauche, il consiste à pousser latéralement une corde sur le manche, jusqu’à obtenir une note plus haute que celle de départ. On peut l’effectuer sur deux cordes.

Le picking
A partir d’un accord, la main droite posée sur le chevalet étouffe légèrement les basses, le pouce les jouant alternativement et de manière continue. Les autres doigts travaillent sur un arpège d’où ressort une mélodie.

La cocotte
Comme pour le picking, la main droite étouffe légèrement les cordes attaquées cette fois par le médiator. Cette technique est souvent utilisée pour définir un motif rythmique de soutien.

Le trémolo
Sur un accord, l’index, le majeur et l’annulaire répètent la note de chant pendant que le pouce joue les basses et l’accompagnement. Une exécution enlevée est nécessaire pour donner un certain coulé à l’ensemble.

Les patterns sur le CD-Rom
Afin de mieux appréhender ces différentes techniques, nous vous proposons des patterns de jeu (swipping, tapping…) au format audio Wav accompagné de vidéos d’initiation.

Cours de piano d'accompagnement

Les guitaristes célèbres

Ségovia
La guitare classique contemporaine, un peu plus ample et plus sonore, a trouvé son ambassadeur idéal avec Andres Ségovia. De 1907, son premier concert, à 1987 sa disparition, ce siècle de guitare est le sien. Tout au long de ses disques et de ses concerts, il aura joué toutes les œuvres recensées et le répertoire contemporain commandé à ses amis compositeurs. On lui doit des interprétations pleines de feu où la technique sans faille est au service de la musique.

Django Reinhardt
« Quant à la guitare, votre bras atrophié ne permettra plus d’en jouer », annonce un médecin à Django brûlé grièvement. Mais la volonté et le courage opèreront un miracle car avec deux doigts valides à la main gauche, Django roi gitan devient aussi le roi du jazz. Musicien de tradition tzigane, il s’approprie le swing et devient l’une des références de cette nouvelle musique américaine.

Eric Clapton
Tombé tout petit dans la marmite de Robert Johnson, cet authentique bluesman londonien devient le guitar hero que la génération pop attendait. Un coup de patte très nonchalant qui lui a valu le surnom de Slowhand, ses notes legato chantent admirablement. Suivant l’exemple de Freddy King, il est le premier à avoir compris ce que le sustain du gros son et les effets apportaient à son jeu.

Jimy Hendrix
Les découvertes sonores de Hendrix doivent autant à la Fender Stratocaster qu’à Marshall, célèbre marque d’ampli britannique. Sur scène comme en studio, la guitare devient un véritable laboratoire d’expérimentations nouvelles. Sortir des formes connues du blues et du rock avec de vraies chansons, des textes poétiques, des accords bizarres, des enchaînements inattendus, c’est lui. Bref, sa seule erreur, mourir trop tôt.

Steve Vaï
Ségovia + Django + Hendrix = Steve Vaï  ? Que tout le monde reste calme, l’équation n’est pas démontrée. Maniant l’écriture musicale tel Mozart, doué d’une technique instrumentale parfaite, élégant et jovial sur scène, seuls les réfractaires au son hard peuvent trouver à y redire. Sa grande virtuosité est toujours au service de compositions et d’arrangements très soignés et sophistiqués.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   Richard PREZELIN

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